Si vous êtes un minimum otaku sur les bords, impossible que vous soyez passés à côté du phénomène initié par Kantai Collection, et qui propose un univers composé de Waifus qui sont toutes... Des navires de guerre. Oui oui, vous avez bien lu. On n'y croyait pas non plus, mais Azur Lane : Crosswave est bel et bien là, en Occident, sur PS4 et PC.
Quelle folie que voilà. Des personnages féminins tous plus ou moins sexy qui possèdent, là ou un ange aurait des ailes, des parties de bateaux de guerre telles de que des canons, des bouts de coque, des encres ou encore un poste de pilotage. Tout cela à échelle humaine bien entendu, puisque nos demoiselles, qui semblent léviter au dessus de l'eau, vont aussi affronter des bons gros bateaux de guerres bien réels, eux. Tout un programme.
Loli-t'es-con
Ce concept complètement déglingué initié par KanColle au Japon a été depuis été copié en Chine par Azur Lane. Et tout cela sur smartphone, s'il vous plaît. Mais cette fois-ci c'est sur PS4 que ça se passe, et aux commandes, on retrouve un studio bien connu par les connaisseurs : Compile Hearts - d'ailleurs, Neptune est dans le jeu, mais en DLC gratuit, merci pour ceux qui ont acheté la version boite. Mais comme nous allons le voir, tout ceci ne sera pas forcément un gage de qualité... Revenons d'abord un peu sur le design global et cette idée folle de changer les Waifus en navire de guerre olé-olé. Si le casting est globalement constitué de nymphes à même d'aguicher tout être humain attiré par la gente féminine, on ne pourra que pester devant le design inadapté et impubère de certaines combattantes, qui ne devraient rien avoir à faire dans un jeu polisson de la trempe d'Azur Lane : Crosswave. Si c'est un reproche que l'on pourrait faire à une grosse partie de cette niche du jeu sexy japonais, cet aspect est particulièrement marqué dans Azur Lane. C'est gênant.
Et ce n'est pas le jeu en lui-même qui va venir relever le niveau. Déjà, des phases de visual novel sauvages débarquent en force sur votre écran, et ces dernières sont fades, peu inspirées, sans interactions et quasiment pas animées. Elles constituent le gros de l'aventure, et bien 75% de votre temps devant l'écran. On aurait rêvé mieux. Entre deux dialogues ou missions, on va se déplacer sur une carte du monde dont la réalisation fleure bon l'amateurisme. On cherche des secrets comme on le ferait dans un jeu pour enfant en bas âge !
Touché-coulé
Et ce n'est pas les combats qui vont venir relever le niveau. Les batailles se révèlent très courtes. Parfois quelques secondes à peine. Le gameplay action s'avère peu palpitant, avec des commandes très simples. On vise et on utilise des skills à cooldown. Comme un mauvais SHMUP en 3D. Le jeu est plutôt facile en normal. Il n'y a pas de vrai tutoriel, mais c'est tellement basique qu'on prend vite le coup. L'aspect RPG est un un poil plus complet, avec des tonnes de Waifus à débloquer et d'équipements à collectionner, mais on reste tout de même sur quelque chose de très classique, ou il va en plus falloir farmer un maximum si l'on veut tout débloquer...
Enfin, la réalisation est indigne d'un jeu de 2020. Les combats sont plutôt brouillons, et c'est avec le mode Photo que l'on pourra se rendre compte que si le jeu possède de jolis modèles 3D, ces derniers sont aliasés, les décors tout pourris et le rendu de l'eau au niveau de la PS2. Notez aussi des menus un peu austères et vous l'aurez compris : Azur Lane : Crosswave est un jeu qui mise surtout sur sa plastique racoleuse - à quel prix ? - pour attirer le chaland.